le basket c'est aussi des belles rencontres : Léo Westermann et Evan Fournier
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Publié le 23/12/2011 à 06:00
Westermann (n°9) et Fournier (n°13) la saison dernière Photo Joël Philippon
Léo Westermann et Evan Fournier, les deux arrières de l’équipe de France U20 médaillée de bronze au dernier championnat d’Europe, se retrouvent sur le parquet de l’Astroballe pour un duel entre deux des plus grands espoirs du basket français. Et entre très grands copains.
Evan Fournier est déjà venu à Villeurbanne cette saison. Pas avec son équipe de Poitiers. Mais en simple touriste chez Léo Westermann. Les deux hommes ne sont pas seulement potes : « C’est l’un de mes meilleurs sinon mon meilleur ami », confie le Villeurbannais. Pas étonnant vu leurs trajectoires parallèles. Arrivés la même année au Centre fédéral à l’Insep, ils font depuis quatre ans les beaux jours des équipes de France jeunes : 4 e de l’Euro U16 en 2007, vice-champion d’Europe junior 2008 et encore en bronze l’été dernier de l’Euro U20. En club, après une année d’apprentissage en Pro A, leur influence va grandissante. Voilà qui promet pour eux un match très particulier ce soir.
Westermann se souvient très bien de leur première rencontre : « C’était en Benjamins en finale nationale des sélections départementales à Nîmes, moi avec le Bas-Rhin et lui avec le Val-de-Marne. Ils avaient gagné. Il ne ressemblait à rien. Mais il était déjà au-dessus. »
C’est à l’Insep que leur amitié se forgera. « Pour beaucoup de joueurs, c’est là-bas qu’on vit les meilleurs moments de sa vie, estime Westermann. À mon époque, on était une équipe très soudée. Avec Evan, on a tout de suite accroché. Depuis, on s’appelle une fois par semaine. »
Les deux hommes ne comptent plus les matches joués ensemble. « On se connaît par cœur, assure l’Alsacien. Mais ce n’est pas difficile : on voit rarement des joueurs aussi forts que lui. Mentalement, c’est un compétiteur hors pair. Il a un jeu d’appuis très rare et c’est un très bon shooteur. »
De quoi donner des idées de progression en commun vers la grande équipe de France. « L’un de mes rêves est que nous jouions ensemble en Bleu. Vivre ça avec lui est quelque chose qui me tient à cœur. »
Meilleur espoir de la saison dernière, appelé à participer au Nike Hoop Summit en avril (6 pts, 6 rebonds), et candidat à la Draft NBA en 2012 et aux JO, Fournier semble avoir une longueur d’avance. « On a fait des choix différents, lui à Poitiers, moi à Villeurbanne où j’ai dû gagner mon temps de jeu, explique Westermann. Il pense à la NBA, moi plus au top niveau européen. C’est dur de comparer. »
Les deux amis se sont affrontés deux fois en Pro A la saison passée. Et deux fois Westermann s’est imposé avec l’Asvel. Ce soir, pas d’amitié qui compte : « Cela fait bizarre mais on est pros : il y aura un déçu à la fin. On voudra tous les deux gagner. Je le connais tellement que j’espère que je pourrai anticiper certains de ces trucs. Mais il a tellement de talent qu’il arrive toujours à sortir quelque chose d’imprévu. »