Jordan Brand Classic : Deux Français
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Deux Français ont été sélectionnés au Jordan Brand Classic qui se déroulera du 9 au 11 mars à Londres. Il s'agit du jeune meneur de l'INSEP, Étienne Ory (1m78, 16 ans) et de l'ailier/intérieur Cyrille Eliezer-Vanerot (1m97, 16 ans) selon Le Républicain Lorrain. Ils devront sortir du lot pour être sélectionnés parmi les quarante jeunes non-Américains présents dans la capitale anglaise. Car une sélection internationale se rendra à Charlotte en avril pour y affronter une sélection américaine.
Cyrille Eliezer-Vanerot (photo : Insep
http://www.republicain-lorrain.fr/sports/2012/02/29/etienne-ory-les-jo-avant-l-heure
publié le 29/02/2012 à 05:00
Après des débuts réussis avec l’équipe de France des moins de 16 ans, le Messin a été retenu pour le camp Michael Jordan à Londres. Rare et beau.
Etienne Ory : tout tourne rond en ce moment pour le jeune international du Metz BC. Photo Frédéric LECOCQ
Un départ tonitruant ! En deux mois, Etienne Ory a transformé 2012 en une rampe de lancement idéale. Séduisant plus d’un observateur. Pour être juste, précisons que le Mosellan (né en 1996) ne sort pas de nulle part. L’an dernier, déjà, il avait amorcé la pompe bleue, scellant une excellente saison par son acceptation à l’Insep. Tout le monde n‘entre pas dans le gotha de la formation nationale !
Qu’il ne soit pas retenu, fin janvier-début février, dans la sélection des moins de 16 ans pour le tournoi de Sakarya (Turquie), aurait constitué une vilaine surprise. Dix jours de compétition internationale ont entériné son leadership dans ce collectif de douze capés : « Une grande fierté ! Ce n’est pas rien de porter le maillot de l’équipe de France. C’est même énorme ! Sur le terrain, on donne tout ce que l’on a, on se livre à fond. »
La motivation de joueur du Metz BC, ciselé par son passage jovicien, a tellement transpiré qu’il est devenu la figure de proue de son groupe : « C’est un peu normal dans la mesure où je suis meneur de jeu. Mais, franchement, à part une légère appréhension au début, je me suis senti à l’aise. Finalement, j’ai eu beaucoup de temps de jeu et j’ai réalisé un beau tournoi ! »
Etienne Ory, trop jeune pour faire de lui un futur crack du basket hexagonal, a déjà néanmoins touché les dividendes de sa passion très précoce, entre une maman longtemps pilier du Metz BC et un père entraîneur national des juniors ou conseiller technique en Lorraine, sans oublier les frères et sœurs ! « Porter le maillot de l’équipe de France, j’en rêvais depuis tout petit. C’est génial d’autant que l’ambiance s’est révélée sympa. Dommage que nous ayons perdu face à la Pologne en quart de finale de ce tournoi en Turquie. Nous aurons notre revanche à l’Euro », l’objectif de l’année pour Etienne Ory. Ce sera en Lituanie à partir du 19 juillet. Comme d’habitude, le gaillard ne doute de rien : « Il y a moyen de viser le titre européen ! »
En attendant de hisser haut les couleurs de son pays, place au Jordan Brand Classic, du 9 au 11 mars à Londres. Car le Lorrain a eu le bonheur d’être convoqué pour ce rassemblement de quarante joueurs de son âge, triés sur le volet international (vingt nations). D’ailleurs, ils ne seront que deux Français à vivre cet honneur, avec l’ailier Cyrille Eliezer-Vanerot. L’affaire est sérieuse puisque les meilleurs se retrouveront à Charlotte, en avril pour croiser le fer avec une opposition américaine. Sans oublier que, parfois, les recruteurs US de la NBA, aiment plonger dans ce vivier d’espoirs. Enes Kanter (Turquie) et Jonas Valanciunas (Lituanie) ont emprunté un chemin identique avant d’être accueilli sous la bannière étoilée…
Peu importe l’avenir, vive le moment présent pour Etienne Ory : « Nous serons logés au même endroit que l’équipe des Etats-Unis qui disputera les Jeux Olympique de Londres. On dormira dans le lit de LeBron James ! » Super, non, pour un adolescent au physique classique (1,78 m) ? « Oui, je me fais chambrer de temps à autre… » admet, avec le sourire, celui qui ne demande qu’à grandir, tout en ayant conscience du travail à fournir : « Ce n’est pas toujours évident avec la fatigue. A l’issue de notre élimination du tournoi, nous avons eu droit à des tours de piste en descendant de l’avion… »
Alain THIÉBAUT.