FFBB : Des arbitres étrangers appelés
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Face au mouvement de grève des arbitres auquel la Fédération française (FFBB) est confrontée, son président, Jean-Pierre Siutat, semble avoir trouvé une parade : faire appel à des arbitres étrangers pour remplacer les grévistes. De plus, la FFBB a également obtenu de la part de la Ligne nationale (LNB) le droit d'aligner seulement deux arbitres, au lieu de trois, sur les matches de Pro A. Seront appelés à siffler également des arbitres de divisions inférieures. «On a une prestation à assurer vis-à-vis de la Ligne nationale. Si on a des arbitres qui ne veulent pas travailler, on en trouve ailleurs. Il y a des joueurs étrangers sur le territoire, je ne vois pas pourquoi il y aurait une niche conservatrice pour les arbitres», estime Jean-Pierre Siutat.
«Les arbitres sont des prestataires de service. Si un prestataire de service ne veut pas travailler pour un client, il ne travaille pas.»
Les arbitres demandent à faire partie de la commission d'évaluation et de désignation des arbitres, ainsi que la nomination d'un nouveau Directeur National de l'Arbitrage. Mais le président Siutat refuse de céder sur ces deux points : «Non, non, non. Je ne vois pas pourquoi. C'est stupéfiant. Les arbitres sont des prestataires de service. Si un prestataire de service ne veut pas travailler pour un client, il ne travaille pas. Il faut qu'ils comprennent ça». Même fermeté sur les accusations des arbitres qui se disent humiliés et méprisés : «Ce n'est pas Jean-Pierre Siutat contre les arbitres, mais toute la politique de l'arbitrage du haut niveau qui a été longuement mûrie et approuvée par les instances fédérales. Point barre. Quand c'est moi qui parle, il y a une équipe derrière. Dans chaque conflit il y a de la désinformation, une volonté de nuire. Moi je n'en suis pas là, je veux aider la Ligue et les clubs à faire leurs matches.»
«On sait ce qu'on fait, ajoute M. Siutat. On n'est pas là pour faire n'importe quoi. Mais à un moment on ne peut pas accepter d'être pris en otage. Aujourd'hui on s'organise pour faire sans eux (les grévistes). S'ils veulent revenir ils sont les bienvenus, mais avec nos règles.» Ce raisonnement est fustigé par les premiers concernés : «C'est comme si pendant une grève des cheminots, la SNCF faisait appel à des conducteurs étrangers pour faire rouler ses trains» a rétorqué Carlos Mateus, arbitre gréviste. Les arbitres étrangers qui participeraient à la reprise de la Pro B (30 septembre) et de la Pro A (7 octobre) seront, eux, considérés comme «des mercenaires de l'Est puisque les pays frontaliers sont tous solidaires avec nous». - A. P. (avec AFP)